L’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ), l’Association de la construction du Québec (ACQ), l’Association québécoise des entrepreneurs en infrastructure (AQEI), l’Association des propriétaires de machinerie lourde du Québec (APMLQ), Bitume Québec et la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec (CEGQ) demandent un libre marché du camionnage. 

Alors que l’Association nationale des camionneurs artisans (ANCAI) réclame des clauses préférentielles pour l’embauche de 50% de ses membres dans les contrats de la Société québécoise des infrastructures, ou encore dans les éventuels contrats collaboratifs du gouvernement, ceux-ci peuvent pourtant soumettre des prix aux entrepreneurs pour exécuter des travaux, comme tout autre sous-traitant. Une absence desdites clauses protectionnistes ne représente pas une exclusion des camionneurs artisans.  

L’industrie de la construction se positionne donc en faveur d’un libre marché du camionnage, espérant des gains de productivité et des économies sur les coûts des travaux de réalisation des contrats publics. Ainsi, l’obligation d’embauche devrait être retirée tout en laissant l’opportunité aux camionneurs artisans d’offrir des prix compétitifs.  

Notons par ailleurs qu’une grande majorité d’entrepreneurs fait d’emblée appel aux services de camionneurs artisans dans toutes les régions du Québec pour effectuer du transport de matières en vrac. 

Enfin, bien que la grève des ingénieurs de l’État soit actuellement en pause, un bon nombre de chantiers québécois a pris du retard. Or, le Québec ne peut se permettre d’accentuer ce retard par des moyens de pression à venir de la part de camionneurs artisans qui souhaiteraient une position d’exclusivité en faisant des pressions sur le gouvernement. 

Source :
Xavier Turcotte-Savoie | Directeur des communications et des affaires publiques 
Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec 
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