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Budget du Québec 2019 : l’ACQ salue la hausse des investissements en construction et demande au gouvernement d’étaler les travaux dans les écoles au-delà de la période estivale

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L’Association de la construction du Québec (ACQ) est satisfaite du dernier budget du gouvernement du Québec, notamment en ce qui a trait à la hausse de 15 % des investissements en construction prévue dans les 10 prochaines années.

Hausse des investissements dans les infrastructures scolaires

Le gouvernement a décidé de bonifier le Plan québécois des infrastructures pour les 10 prochaines années, notamment dans le réseau scolaire alors que de nouveaux bâtiments, des agrandissements d’établissements existants et des rénovations d’écoles devraient faire en sorte d’augmenter l’offre de service tout en réduisant le déficit d’entretien de ces infrastructures.

« Ces nouveaux investissements permettront au gouvernement de reprendre le contrôle de son déficit d’entretien, qui était en constante augmentation depuis les dernières années, et de bonifier l’offre d’infrastructures scolaires. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’économie de la construction puisque ces investissements permettront à notre industrie de conserver un niveau d’activité intéressant au cours des prochaines années », souligne l’économiste de l’ACQ, Jean-Philippe Cliche.

Étalement des travaux dans les écoles

Toutefois, pour arriver à maintenir un rythme de production acceptable, l’ACQ invite le gouvernement et les écoles à revoir la planification des travaux lors de rénovation et d’agrandissement. En effet, la grande majorité de ces travaux s’effectuent lors de la période estivale, et les entrepreneurs peinent à trouver la main-d’œuvre nécessaire pour arriver à livrer les bâtiments scolaires à temps pour la rentrée.

« Étaler les travaux sur une plus longue période, au-delà de la période estivale, permettrait aux entrepreneurs de mieux planifier leur besoin de main-d’œuvre, sans nuire à la qualité de vie des élèves et du personnel. Nous le faisons actuellement dans les hôpitaux alors qu’il y a des patients et du personnel dans l’établissement. Je suis convaincu que les entrepreneurs ont la diligence et la compétence pour effectuer les travaux dans les écoles tout en respectant l’environnement d’apprentissage des élèves », soutient le président de l’ACQ, Francis Roy.

Augmentation du bassin de main-d’œuvre disponible

Le budget 2019-2020 prévoit des sommes importantes qui serviront à la mise en œuvre d’un nouveau parcours personnalisé pour accompagner les personnes immigrantes tout au long de leur processus d’intégration à la société québécoise, notamment au marché du travail. De plus, des sommes seront consacrées à une stratégie nationale pour l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées. Enfin, un crédit d’impôt pour la prolongation de carrière bonifiera les incitatifs actuels au prolongement de la carrière des travailleurs de 60 ans ou plus. Parallèlement, une réduction des charges sur la masse salariale des PME qui embauchent des travailleurs de 60 ans ou plus devrait permettre de stimuler l’embauche de ces derniers.

« Ces programmes permettront aux entrepreneurs d’embaucher une partie du personnel nécessaire pour pallier la pénurie de main-d’œuvre et de les former en entreprises au besoin. Bien entendu, nous offrons notre entière collaboration à la Commission de la construction du Québec (CCQ) afin d’établir des stratégies pour augmenter le bassin de travailleurs œuvrant en chantier, ainsi qu’à toutes les autres parties prenantes de l’industrie qui voudraient collaborer à solutionner nos enjeux de main-d’œuvre non assujettie au décret de la construction », évoque M. Roy.

Formation professionnelle

Le budget 2019-2020 prévoit une somme de 5 millions de dollars par année à compter de 2019-2020 pour déployer des mesures en formation professionnelle. Le gouvernement compte soutenir des actions concrètes qui favorisent l’apprentissage et la transition vers le marché du travail des élèves en formation professionnelle, le renforcement des structures régionales, de même que le développement de nouveaux modes de formation. Cela permettra d’appuyer les structures régionales de concertation autour du développement de la formation professionnelle.

« La formation dans les métiers de la construction est un enjeu prioritaire pour nous, spécialement dans les régions du Québec. En fait, la formation professionnelle dans certains métiers de la construction n’est disponible que dans les grands centres urbains, et, à cet égard, il est difficile d’obtenir de la main-d’œuvre qualifiée dans certaines régions », explique le président de l’ACQ.

L’amélioration des technologies dans l’industrie de la construction

Le programme ESSOR soutient les entreprises dans leur financement d’immobilisations et d’équipements permettant d’augmenter leur productivité ou leur production. Les investissements réalisés visent notamment à faciliter la transition technologique, numérique et verte des PME. Auparavant destiné uniquement au secteur manufacturier, le gouvernement élargit le programme ESSOR aux entreprises d’un plus grand nombre de secteurs d’activité afin de permettre la réalisation de plus d’interventions. Le budget 2019-2020 prévoit des crédits supplémentaires de 36,4 millions de dollars pour ce programme.

De plus, l’élargissement du programme audit 4.0 à davantage de secteurs de l’économie est potentiellement une bonne nouvelle pour l’industrie de la construction. Ce programme permet de mesurer la maturité numérique d’une entreprise et d’élaborer un plan de transformation numérique en tenant compte de ses enjeux stratégiques et opérationnels.

« Nous sommes conscients que l’industrie de la construction a encore des efforts à faire pour accélérer l’utilisation des technologies et, en ce sens, l’élargissement de ces programmes à l’industrie de la construction nous permettra de faire un pas en avant », stipule l’économiste.

Fin du crédit d’impôt RénoVert

L’ACQ est perplexe face à la fin du crédit d’impôt RénoVert. Il existe cependant d’autres programmes afin d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments résidentiels, tels que le programme Chauffez vert, le programme Rénoclimat, le programme Novoclimat et le programme Éconologis. De plus, le gouvernement investira plus de 87 millions de dollars pour reconduire les programmes Rénovation Québec et RénoRégion au cours des prochaines années. « Il ne reste qu’à espérer que ces programmes remplaceront convenablement la fin du crédit d’impôt RénoVert, et que le secteur de la rénovation domiciliaire continuera de bien performer au cours des 12 prochains mois », mentionne l’économiste de l’ACQ.

Réduction des charges fiscales des PME

L’ACQ accueille favorablement la reconduction de la mesure visant à réduire le taux d’imposition de 1 % par année pendant 4 ans aux PME évoluant dans le secteur de la construction, ainsi que la reconduction de la diminution de la cotisation au fonds de service de santé.

« Bien que nous aurions préféré une diminution plus prononcée de ces charges dès cette année, nous sommes tout de même satisfaits du choix gouvernement. Cette réduction des charges aux PME permet de venir en aide aux petites entreprises en construction qui sont souvent les plus vulnérables de notre industrie », exprime M. Cliche.

Décontamination des sols

Dans l’optique de développer des terrains à fort potentiel, mais qui sont actuellement contaminés, le gouvernement du Québec a prévu des sommes de 320 millions de dollars, notamment pour les villes de Montréal, Québec, Gatineau, Lévis, Longueuil, Sherbrooke Trois-Rivières, Saguenay et Laval.

« Les sommes injectées dans la décontamination des sols, notamment dans l’Est-de-Montréal et à Québec, laissent présager que des investissements privés et publics sont à venir pour développer ces secteurs. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’économie du Québec et pour le secteur de la construction en particulier », est d’avis l’économiste de l’ACQ.

Transition énergétique dans les entreprises

Finalement, l’ACQ se réjouit du financement de 410 millions de dollars pour les cinq prochains exercices financiers qui serviront à favoriser la transition énergétique des entreprises. Les programmes Technoclimat, ÉcoPerformance et Biomasse forestière résiduelle serviront à diminuer l’empreinte carbone des entreprises, tout en les rendant plus compétitives. De plus, un programme d’accompagnement des grandes entreprises industrielles dans leur transition énergétique sera aussi instauré par le gouvernement. « Nous espérons que ces investissements pourront à terme stimuler le secteur industriel qui piétine au Québec depuis quelques années », estime M. Cliche.

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Félix Rhéaume
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