L’Association de la construction du Québec (ACQ) est très préoccupée à la suite de la décision unilatérale du président américain, Donald Trump, d’imposer une taxe frontalière de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium, tout comme elle s’inquiète de l’impact des mesures de représailles qui sont prévues par le gouvernement canadien. En effet, l’ACQ craint de voir une hausse marquée des prix de tous les produits dérivés de l’acier et de l’aluminium et croit que ce sont les clients qui, en fin de compte, paieront pour les frasques du président américain.

Des rampes d’escalier jusqu’à la structure d’acier en passant par les métaux ouvrés, une vaste sélection de produits de l’industrie de la construction sont manufacturés à partir de composantes d’acier ou d’aluminium. Or, ces produits, vendus aux entrepreneurs en construction ou directement aux consommateurs, verront leur prix considérablement augmenter à la suite de l’annonce du président américain la semaine dernière.

Puisque plusieurs entreprises en construction québécoises importent et exportent de façon substantielle des produits avec des partenaires américains, il devient évident que les consommateurs américains et canadiens ont beaucoup à perdre dans ce conflit.

Citations
« Plusieurs entrepreneurs sont inquiets et avec raison, puisque certains de nos membres nous ont avisés que les prix de certains matériaux ont déjà augmenté de 20 à 40 %. Cela aura certainement un impact sur les coûts de construction et ultimement, sur les prix de revente aux consommateurs », souligne le président de l’ACQ, M. Francis Roy.

« Quand on pense à tous les travaux de construction qui nécessitent des quantités plus ou moins importantes d’acier ou d’aluminium, comme la construction d’une tour de bureaux ou d’une école, nous imaginons que cela pourrait avoir de lourdes conséquences financières pour les donneurs d’ouvrage, dont les différents paliers de gouvernement », soutient le président de l’ACQ.

« En regardant le volume d’importation des Américains, il est faux de croire que cela n’aura pas d’impact sur l’économie américaine. Dans les faits, tout porte à croire que les consommateurs américains, autant que les consommateurs canadiens, seront les grands perdants de cette décision du président américain », affirme l’économiste de l’ACQ, M. Jean-Philippe Cliche.

À propos de l’ACQ
Principal groupe de promotion et de défense des intérêts des entrepreneurs de l’industrie québécoise de la construction, l’Association de la construction du Québec (ACQ) est le plus important regroupement multisectoriel à adhésion volontaire de cette industrie. En vertu de la loi R-20, l’ACQ est l’agent patronal négociateur pour tous les employeurs des secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC/I). L’ACQ représente 17 719 entreprises qui génèrent plus de 62 % des heures totales travaillées et déclarées dans l’industrie. Elle est également présente dans le secteur résidentiel par l’entremise de ses Plans de garantie ACQ (PGA). Grâce à un réseau de 10 associations régionales implantées dans 16 villes du Québec, elle offre à ses membres une multitude d’outils et de services.

Pour information
Guillaume Houle
Responsable des affaires publiques
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