Association de la construction du Québec

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Pénurie de main-d’œuvre : l’ACQ estime qu’il y a une pénurie dans certains métiers de la construction en Mauricie et au Centre-du-Québec

Communiqués | Mauricie · Bois-Francs · Lanaudière · Centre-du-Québec

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Deux semaines après avoir dévoilé les résultats d’une étude réalisée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) démontrant le manque de près de 20 000 travailleurs dans l’industrie de la construction, l’Association de la construction du Québec (ACQ) a présenté aujourd’hui, à l’hôtel Delta de Trois-Rivières, le portrait de la situation pour la région de la Mauricie-Centre-du-Québec. Selon l’étude de RCGT, il manquera en moyenne près de 250 travailleurs par année au cours des 10 prochaines années dans la région de la Mauricie-Bois-Francs.

Malgré un « certain équilibre », il manque de travailleurs dans certains métiers en Mauricie et au Centre-du-Québec

Lorsque l’on compare la situation de la Mauricie-Centre-du-Québec à celle de plusieurs autres régions du Québec, on remarque que le manque de travailleurs est spécifique à certains métiers en particulier. En effet, les enjeux de main-d’œuvre dans la région ne sont pas aussi prononcés que dans les régions des grands centres urbains.

Toutefois, en regardant la situation de plus près au tableau 1, on s’aperçoit que quelques métiers comme briqueteur-maçon, calorifugeur, grutier, opérateur d’équipement lourd ou soudeur sont en situation de pénurie de main-d’œuvre en Mauricie et au Centre-du-Québec.

Par conséquent, l’ACQ considère que même si les chiffres sont moins élevés pour la région, les conséquences ne sont pas moins néfastes. « Dans une région comme la Mauricie ou le Centre-du-Québec, lorsqu’il manque une dizaine de ferrailleurs ou de calorifugeurs, une vingtaine de soudeurs ou de briqueteurs-maçons, les impacts sur les chantiers de construction sont loin d’être négligeables. Tout comme pour les soudeurs, il faudra assurément que la région s’attaque à la pénurie d’opérateurs d’équipement lourd, et ce, à très court terme », souligne l’économiste de l’ACQ, Jean-Philippe Cliche.

Tableau 1 – Prévision de la demande de main-d’oeuvre en heures – Région du Grand Montréal

Des années records à prévoir pour les 10 prochaines années

Malgré la menace d’un ralentissement de l’économie mondiale, l’étude de RCGT démontre que les heures travaillées dans la région Mauricie-Bois-Francs (Centre-du-Québec) demeureront au-dessus des seuils historiques de 2012 (8,4 millions d’heures travaillées) et de 2018 (8,8 millions d’heures travaillées), et ce, pour les 10 prochaines années. Ces niveaux records d’heures travaillées continueront de mettre une pression énorme sur les entreprises de construction.

Tableau 2 - Analyse des écarts entre la demande et l’offre de main-d’œuvre – Région du Grand Montréal

Dans le tableau 2, nous observons un léger ralentissement dans le secteur résidentiel et industriel, mais dans le secteur institutionnel-commercial, que représente l’ACQ, le nombre d’heures travaillées demeurera au-dessus des seuils historiques de la région, et ce, notamment grâce aux investissements gouvernementaux.

Les conséquences d’une industrie qui roule à plein rendement

Un an après avoir tiré la sonnette d’alarme, l’ACQ admet que la situation est maintenant plus problématique que jamais et que les entrepreneurs en construction vivent difficilement avec les conséquences de cette pénurie.

Selon un sondage de la Commission de la construction du Québec (CCQ) datant du mois d’août 2019, les entrepreneurs en construction sont unanimes : seulement 1 % d’entre eux croient que les difficultés à embaucher sont moins intenses que dans les 12 derniers mois. Dans le même sondage, 77 % affirment ne pas avoir été en mesure de pourvoir tous leurs postes de compagnons, 67 % leurs postes d’apprentis et 72 % leurs postes d’occupation.

Or, les conséquences sont majeures : les entrepreneurs affirment que leur entreprise est moins rentable ou concurrentielle (62 %), ils refusent des contrats (61 %), travaillent plus d’heures eux-mêmes (60 %), alors que plus de la moitié d’entre eux affichent des retards dans la livraison de leurs contrats (58 %). Pour faire face à la pénurie, ils reportent ou étalent des contrats (55 %) ou embauchent et forment des travailleurs moins expérimentés (44 %).

En ce sens, l’ACQ invite le gouvernement Legault à s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie de la construction en priorité puisque des investissements importants sont prévus en matière d’infrastructures gouvernementales, notamment dans les infrastructures scolaires.

Techniciens demandés

En ce qui a trait aux professions de la construction qui nécessitent un diplôme d’études collégiales, l’étude de RCGT démontre que la région du Centre-du-Québec sera en situation de déficit pour les techniques de génie industriel et de génie mécanique d’ici 2021.

« Ces techniques sont souvent liées aux nouvelles technologies de la construction. Il faudra assurément former plus de monde si nous souhaitons procéder à un virage numérique au sein de notre industrie », évoque M. Cliche.

Un virage technologique de plus en plus incontournable

Selon l’ACQ, un virage technologique de grande envergure est une solution incontournable à la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la construction. En fait, l’ACQ fonde beaucoup d’espoir sur l’utilisation des technologies et des nouvelles techniques de production, car elle permettrait non seulement d’améliorer la productivité en chantier, mais elle permettrait aussi d’atténuer les effets de la pénurie de main-d’œuvre.

À cet égard, elle invite les différents paliers de gouvernement à se pencher rapidement sur des solutions pour aider les entreprises, notamment les entreprises de 5 employés et moins, à procéder à un virage technologique important au cours des prochaines années.

L’ACQ en tournée à travers le Québec

Au cours des prochaines semaines, l’ACQ visitera plus d’une dizaine de régions au Québec pour dévoiler les résultats de son étude et proposer aux entrepreneurs en construction une série de solutions à court, moyen et long terme, afin de pallier le manque de main-d’œuvre auquel devra faire face l’industrie dans les 10 prochaines années.

Parmi les solutions avancées pendant la tournée, l’ACQ propose divers changements réglementaires à la CCQ pour, entre autres, améliorer la gestion des bassins de main-d’œuvre, améliorer l’offre de formation dans les régions en fonction des besoins identifiés par l’ACQ et réduire les délais administratifs pour la reconnaissance des acquis pour les nouveaux arrivants et les travailleurs d’industries connexes.

Finalement, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), Ressources entreprises et ACCLR accompagneront l’ACQ dans sa tournée pour offrir des conseils aux entrepreneurs en matière de recrutement, de rétention et de programmes de financement en matière d’employabilité et de formation.

Calendrier de la Tournée des régions 2019 de l’ACQ – Pénurie de main-d’œuvre

Date Région Ville
10 octobre MTL Lancement à Montréal
22 octobre EST Sherbrooke
23 octobre OUT Gatineau
29 octobre LL Laval
30 octobre MTG La Prairie
6 novembre MBFL Trois-Rivières
13 novembre ABI Rouyn
19 novembre SAG Alma
21 novembre BSL Rimouski
2 décembre NE Baie-Comeau
3 décembre NE Sept-Îles

À propos de l’ACQ
Principal groupe de promotion et de défense des intérêts des entrepreneurs de l’industrie québécoise de la construction, l’Association de la construction du Québec (ACQ) est le plus important regroupement multisectoriel à adhésion volontaire de cette industrie. En vertu de la loi R-20, l’ACQ est l’agent patronal négociateur pour tous les employeurs des secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC/I). L’ACQ représente 17 719 entreprises qui génèrent plus de 62 % des heures totales travaillées et déclarées dans l’industrie. Elle est également présente dans le secteur résidentiel par l’entremise de ses Plans de garantie ACQ (PGA). Grâce à un réseau de 10 associations régionales implantées dans 16 villes du Québec, elle offre à ses membres une multitude d’outils et de services.

Pour information
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Cellulaire : 514 607-7210
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